Non à l'intimidation
Quelques définitions
Il est important de distinguer ce qui est de l’ordre de l’intimidation ou de la violence de ce qui est de l’ordre du conflit ou de l’accident.
Pour se guider, il peut s’avérer utile de se baser sur les caractéristiques contenues dans ces définitions.
Intimidation
Tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l'inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d'engendrer des sentiments de détresse et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser;
Violence
Toute manifestation de force, de forme verbale, écrite, physique, psychologique ou sexuelle, exercée intentionnellement contre une personne, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, de la léser, de la blesser ou de l’opprimer en s’attaquant à son intégrité ou à son bien-être psychologique ou physique, à ses droits ou à ses biens.
Dans le cas de l’intimidation
1) caractère répétitif de l’acte
2) rapport de force inégal
3) sentiment de détresse de la victime.
Dans le cas de la violence
1) caractère délibéré ou intentionnel de l’acte
2) sentiment de détresse de la victime.
Les cas qui ne présentent pas ces caractéristiques sont plutôt de l’ordre du conflit ou de l’accident
Les élèves de notre milieu sont informés, du plan de lutte et la loi 56. Plusieurs actions en prévention dont l’éducation au civisme sont prévues pour contrer la violence et l’intimidation.
Pour procurer à votre enfant un milieu sain, sécuritaire et bienveillant nous avons besoin de la collaboration de tous pour dénoncer des situations inacceptables. Si votre enfant est victime ou témoin, d’une telle situation, nous vous invitons, à communiquer rapidement avec l’école afin que nous puissions agir promptement.
Aide-mémoire pour les parents d'un élève victime d'intimidation
PARENTS D’ÉLÈVE VISÉ
Comment reconnaître les signes lorsque votre enfant se fait intimider? Une victime d’intimidation ne présentera pas nécessairement de blessures physiques. Pour pouvoir agir, vous devez rester attentif et à l’écoute de votre enfant afin de reconnaître les signes d’intimidation.
- Votre enfant présente-t-il des symptômes d’anxiété et de dépression (il semble triste, malheureux, facilement irritable)?
- Est-ce qu’il a soudainement perdu de l’intérêt pour des activités qu’il aimait?
- Son estime de soi est-elle faible (il ne se trouve pas bon à l’école, il se compare aux autres et les trouve meilleurs que lui)?
- Est-ce qu’il a peur de visiter certains endroits comme l’école, le centre commercial ou le terrain de jeu?
- A-t-il cessé brusquement d’aller sur Internet?
- Ses résultats scolaires ont-ils chuté sans explication?
- Est-ce qu’il vous dit souvent qu’il se sent malade, qu’il n’a pas envie d’aller à l’école?
- A-t-il des pensées suicidaires, des envies de fuir ou de décrocher?
Ces signes peuvent également se retrouver chez des élèves victimes d’autres formes de violence, par exemple l’homophobie ou la discrimination raciale.
Comme parent, vous pouvez agir.
Si vous apprenez que votre enfant est victime d’intimidation :
- Restez calme, votre enfant a besoin de réconfort.
- Prenez le temps de l’écouter.
- Demandez-lui de vous décrire la situation en détail.
- Ne le blâmez pas.
Comment pouvez-vous intervenir auprès de votre enfant?
- Parlez à son professeur ou au personnel de l’école, à son entraîneur ou à tout intervenant ou personne qui peut être au fait de la situation et qui peut aider votre enfant à la régler. Agissez tout de suite.
- Encouragez-le à dénoncer son ou ses agresseurs. Indiquez-lui qu’il n’y a rien de mal à le faire et qu’il faut du courage pour y arriver.
- Montrez que vous êtes avec lui et que vous allez l’aider à trouver une solution.
- Dites-lui d’éviter tout geste de représailles ou de vengeance qui pourrait se retourner contre lui.
- Encouragez-le, si c’est possible, à rester avec des amis sur lesquels il peut compter. En groupe, il risque moins de se faire intimider et sera plus en mesure de se défendre.
- Conseillez-lui d’éviter les endroits propices à l’intimidation lorsque c’est possible.
- Demeurez attentif au comportement de votre enfant et, après quelques jours, communiquez à nouveau avec les intervenants que vous avez contactés pour vous aider.
- Si la situation nuit au fonctionnement quotidien de votre enfant, demandez l’aide du psychologue, du psychoéducateur ou du travailleur social de l’école ou du CSSS, des Services à la famille ou de tout autre service communautaire.
- N’attendez pas que la situation dégénère, que ça devienne pire. Vous pouvez vous adresser à la direction de l’école pour signaler l’intimidation.
En tout temps, un parent peut contacter la direction de l’école pour signaler un événement, que son enfant soit impliqué ou non.
Démarche à suivre lorsque vous communiquez avec la direction de l’école
- Contactez la direction de l’école, pour qu’une intervention efficace soit réalisée auprès de votre enfant et de l’élève qui l’agresse, conformément au plan établi dans l’école pour prévenir et traiter l’intimidation. Elle devrait vous revenir dans les 48 heures pour vous informer des mesures prises pour faire cesser la situation.
- Communiquez ce que vous connaissez de la situation (nature de l’événement, élèves impliqués, lieux, circonstances…)
- Si vous n’avez pas de nouvelles, communiquez à nouveau, cette fois par écrit (courriel ou lettre), avec la direction de l’école et envoyez une copie à la direction générale de la Commission scolaire.
- Après 48 heures ou à tout moment, vous pouvez contacter le protecteur de l’élève attitré à la Commission scolaire pour lui signaler la situation et demander son intervention auprès de la Commission scolaire et de l’école pour enrayer le problème d’intimidation que votre enfant subit. Demandez un retour dans les 48 heures.
Un parent ou un élève peut porter plainte à la Commission scolaire (article 220.2 de la Loi sur l’instruction publique).
Un parent ou un élève peut recevoir de l'assistance de la Commission scolaire pour formuler sa plainte ou pour toute démarche s'y rapportant (article 3 du Règlement sur la procédure d'examen des plaintes établie par une commission scolaire).
Si vous jugez que la sécurité de votre enfant est menacée ou qu’il est victime d’un acte criminel (harcèlement, agression sexuelle, menaces, extorsion, etc.), n’hésitez pas et contactez la police. C’est un recours qui vous appartient, peu importe les interventions de l’école pour contrer l’intimidation.
Prenez des mesures pour protéger votre enfant de la cyberintimidation.
Avec l’augmentation de l’usage du téléphone cellulaire et la facilité d’accès à Internet, bien souvent, l’intimidation aura lieu dans l’espace virtuel. Vous pouvez quand même agir et aider à enrayer la situation.
- Encouragez votre enfant à rester en contact avec ses amis en dehors de l’espace virtuel.
- Surveillez du mieux que vous le pouvez ses actions sur Internet.
- Mettez l’ordinateur dans un endroit passant (dans le salon plutôt que dans sa chambre).
- Vérifiez s’il a peur d’aller sur Internet ou s’il cesse brusquement d’y aller.
- Conseillez-lui d’éviter les endroits propices à l’intimidation tels que les sites de clavardage (« chat »), les jeux en ligne, etc.
- Souvenez-vous que les enfants de moins de 13 ans n’ont pas le droit d’aller sur Facebook.
- Si vous constatez que votre enfant est victime de cyberintimidation, dites-lui :
- D’ARRÊTER immédiatement ses réponses aux messages d’intimidation. La personne qui l’intimide n’attend que ça.
- D’ÉVITER d’envoyer un message d’insultes ou de menaces, car il pourrait se retourner contre lui et lui apporter plus d’ennuis.
- DE BLOQUER les adresses ou personnes qui l’intimident. Qu’il s’agisse des réseaux sociaux, de son adresse courriel ou de son téléphone, il est possible de bloquer des personnes, des adresses ou des numéros.
- DE PARLER de la situation avec un adulte en qui il a confiance à l’école (ex. : professeur, psychologue, entraîneur, concierge, surveillant).
- DE RETRACER les adresses d’où proviennent les messages d’intimidation.
- DE SAUVEGARDER tous les messages d’intimidation qu’il reçoit, que ce soit par courriel, texto, messagerie instantanée.
Pour plus d'informations, cliquez sur l'image suivante.
Aide-mémoire pour les parents d'élèves témoins d'intimidation
PARENTS D’ÉLÈVE TÉMOIN
Votre enfant est-il témoin d’intimidation? S’il se confie pour vous le signaler, il est important de lui dire qu’il a un grand rôle à jouer et qu’il peut agir pour aider les victimes.
Vous avez aussi un rôle à jouer. Écoutez attentivement votre enfant et conseillez-le sur les comportements à adopter :
- Expliquez-lui que les intimidateurs ont besoin d’un auditoire. Sans auditoire, ils ont moins de pouvoir.
- Dites-lui qu’il a un rôle important à jouer et que ses réactions peuvent encourager ou décourager l’agresseur.
- Indiquez-lui qu’il peut intervenir directement s’il sent que sa sécurité n’est pas menacée ou qu’il doit aller chercher un adulte qui pourra intervenir dans le cas contraire.
- Rappelez-lui l’importance de dénoncer l’intimidation. Faites-lui comprendre qu’en la signalant, il vient en aide à quelqu’un d’autre et qu’il n’est pas un « stool ».
- Proposez-lui d’avertir un adulte de l’école en qui il a confiance (ex. : professeur, psychologue, entraîneur, surveillant, concierge).
- Rappelez-lui qu’il peut toujours s’adresser à la direction de l’école pour signaler l’intimidation.
- S’il est témoin de cyberintimidation
- Conseillez-le sur les comportements à adopter quand il est témoin de cyberintimidation :
- Dites-lui d’ignorer l’agresseur et d’éviter tout contact avec lui.
- Conseillez-lui de réagir, s’il est à l’aise, en protestant face aux propos intimidants.
- Encouragez-le à toujours refuser de transférer ou d’envoyer une image, une vidéo ou un message blessant pour quelqu’un.
- Rappelez-lui l’importance de dénoncer les actes d’intimidation dont il est témoin, même s’ils lui paraissent anodins ou qu’ils ne le touchent pas directement.
Aide-mémoire pour les parents d'élèves auteurs d'actes d'intimidation
PARENTS D’ÉLÈVE AUTEUR D’ACTES D’INTIMIDATION
Un comportement d’intimidation peut se manifester chez des jeunes provenant de tous les milieux, de tous les âges. Garçons et filles peuvent se livrer à des actes d’intimidation. Il est important de reconnaître les signes si vous voulez agir.
Reconnaître les signes d’un intimidateur:
- Ils ont un grand besoin de dominer.
- Ils manquent d’habiletés interpersonnelles.
- Ils croient que l’agressivité est une bonne façon de régler un conflit.
- Ils vont percevoir de l’hostilité là où il n’y en a pas.
- Ils éprouvent peu de remords et ont de la difficulté à faire preuve de compassion.
- Ils donnent souvent une fausse image d’assurance et de confiance en soi.
Soyez à l’écoute des personnes qui vous signaleront que votre enfant fait de l’intimidation, qu’il s’agisse du personnel de l’école, d’un entraîneur, d’un parent ou d’un autre jeune.
- Discutez des moyens à prendre pour vous aider et aider votre enfant avec des intervenants qui sont au courant de la situation.
- Expliquez-lui à quoi il s’expose s’il continue à poser des gestes d’intimidation (suspension, expulsion de l’école, plaintes policières, recours à la justice).
- Au besoin, demandez de l’aide au psychologue de l’école ou, selon vos besoins, au travailleur social de l’école ou du CSSS, ou aux services à la famille et aux jeunes.
- Contactez la direction de l’école pour signaler l’intimidation et recevoir le soutien adéquat pour votre enfant.
Vous pouvez agir pour aider votre enfant à cesser l’intimidation
Si vous apprenez que votre enfant fait de l’intimidation, vous devez lui démontrer qu’il peut compter sur votre soutien tout en lui faisant comprendre la gravité de ses actes :
- Restez calme et écoutez ce qu’il a à vous dire.
- Faites-lui comprendre que vous prenez la situation très au sérieux.
- Expliquez-lui la gravité et les conséquences de ses actes ou de ses paroles.
- Imposez-lui une conséquence que vous jugez adaptée à la situation.
- Collaborez avec le personnel de l’école afin de régler rapidement la situation.
- Offrez-lui l’aide dont il a besoin.
- Voyez avec lui comment il peut exprimer sa colère sans faire de tort aux autres.
- Discutez avec lui de tout exemple d’intimidation qu’il voit à la télévision, dans un film, un jeu vidéo ou dans la rue.
- Rappelez-lui qu’il est important de respecter les personnes malgré leurs différences (ex. : orientation sexuelle, race, force physique).
- Essayez de passer plus de temps avec lui et de superviser ses activités.
- Cherchez à savoir qui sont ses amis et comment ils passent leurs temps libres.
- Prenez rendez-vous avec la direction de l’école au besoin.
Agissez pour prévenir la cyberintimidation
Si vous apprenez que votre enfant fait de la cyberintimidation :
- Faites-lui comprendre que l’espace virtuel est un espace public et que ce qu’on y trouve est accessible à tous.
- Supervisez ses activités en ligne et encouragez-le à faire des interactions positives.
- Mettez l’ordinateur dans un endroit passant (dans le salon plutôt que dans sa chambre).
- Imposez-lui une conséquence que vous jugez adaptée à la situation.
- Souvenez-vous que les enfants de moins de 13 ans n’ont pas le droit d’aller sur Facebook.
- Apprenez-lui à respecter les autres dans l’espace virtuel.
En tout temps, un parent peut contacter la direction de l’école pour signaler un événement que son enfant soit impliqué ou non.
Visite d'un policier
Voici quelques éléments à retenir suite à sa visite:
Le Web : attention de ne pas t’y faire piéger!
Le Web est un outil formidable pour tisser des liens avec des gens partout à travers le monde et faire de belles découvertes. Internet est un monde sans frontière, où les apparences peuvent malheureusement être trompeuses. Les internautes ne sont pas toujours ceux qu’ils prétendent être. Il faut donc rester vigilant, tout en continuant d’explorer cet univers passionnant!
Les réseaux sociaux : tisser des liens en toute sécurité!
Pour utiliser Facebook, Windows Live Spaces, MySpace ou Badoo, tu dois dévoiler des renseignements te concernant ainsi que des détails intimes sur ta vie. Ces sites contiennent donc beaucoup de données personnelles qui rendent facile la collecte d’informations à des fins de vol d’identité, par des gens qui ont de mauvaises intentions.
Il est heureusement possible de se réseauter en toute sécurité! Tu as le contrôle sur ton environnement en ligne. Lorsque tu crées ton profil, ne fournis jamais de renseignements délicats comme ta date de naissance. Tu peux aussi protéger ton compte en choisissant les paramètres de sécurité les plus élevés. Aussi, porte attention à ceux qui cherchent à devenir tes amis et que tu ne connais pas personnellement, car tu ignores réellement qui s’adresse à toi et quelles sont leurs véritables intentions.
Savais-tu que même les ados peuvent être accusés?
Le Web est aussi un lieu d’échange de fichiers, de photos et de vidéos. Mais attention! Des comportements déplacés sur Internet peuvent mener à de lourdes conséquences. Un ado qui distribue des photos ou des vidéos osées d’un autre mineur peut se voir accuser de distribution de pornographie juvénile. Ainsi, convaincre une personne de se déshabiller pour se voir offrir une photo intime et envoyer par la suite les images à des amis peut faire en sorte que les policiers viennent cogner à ta porte.
Attention au contenu que tu diffuses à tes amis!
N’oublie jamais qu’une photo ou une vidéo compromettante de toi sur le Web, c’est très dur à effacer… pour toujours. Par exemple, une fois que tu as envoyé une photo, tu perds tout contrôle sur elle. On peut abuser de ta confiance, modifier ta photo et la diffuser à plusieurs personnes. Et ces personnes pourront la diffuser à leur tour. Alors, réfléchis bien avant de demander à quelqu’un de partager une photo intime ou une vidéo osée, ou de le faire toi-même!
C’est la même chose au sujet des textos et des courriels. Un courriel c’est comme une carte postale, rien n’est caché! Donc, quiconque souhaite lire le contenu de tes courriels peut le faire. De plus, rien n’empêche le destinataire de redistribuer ce qu’il reçoit. Il faut donc éviter le plus possible d’inclure des renseignements personnels dans un courriel ou toute autre information que l’on ne voudrait pas que d’autres lisent. Il faut aussi éviter de diffuser des propos mesquins au sujet d’autres personnes. La prochaine fois, cela pourrait être toi la cible. Penses-y bien!
Quelques trucs et astuces pour protéger ton identité
- Protège ta vie privée! Ne donne jamais tes renseignements personnels (nom, prénom, âge, adresse, numéro de téléphone, photo, etc.). Des gens pourraient se servir de ces renseignements contre toi.
- Utilise un pseudonyme qui ne dévoile rien sur toi. Par exemple, si tu dévoiles ton nom et ton prénom dans ton adresse courriel, il sera plus facile pour des gens malintentionnés de savoir qui tu es et d’en apprendre plus sur toi en faisant des recherches sur Internet.
- Choisis un mot de passe difficile que tu changes régulièrement et que tu ne dévoiles à personne.
- Ne rencontre jamais une personne dont tu as fait la connaissance sur Internet sans aviser un adulte de confiance. Prends des précautions, car tu peux te retrouver rapidement dans une position de victime.
- Ne réponds pas aux messages qui te rendent mal à l’aise et ceux comportant des propos intimidants, embarrassants, harcelants ou menaçants.
- Avant de remplir un formulaire d’inscription à un concours sur Internet, lis la politique de protection de la vie privée pour t’assurer que tes renseignements ne seront pas diffusés à d’autres organisations ou à d’autres personnes.
- Fais attention aux informations que tu diffuses sur le Web concernant tes amis et ta famille.
Pour de plus amples informations et visiter le site de la Sûreté du Québec, clique sur l'illustration ci-dessous.